Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu lundi 16 juin 2025, au palais de Carthage, Issam Lahmer, ministre des Affaires sociales, et Sofiane Hmissi, ministre des Technologies de la communication. Les discussions ont principalement porté sur un projet de décret interdisant la sous-traitance dans le secteur public et prévoyant la dissolution de la société Itissalia services.
Le chef de l’État a justifié cette décision comme un prolongement de la réforme du Code du travail, qui interdit et pénalise déjà la sous-traitance dans le secteur privé. « L’employé du secteur privé, comme l’agent public, doit travailler dans la sécurité et la stabilité. Quand il se sent intégré à l’institution qui l’emploie, son engagement et son dévouement sont plus grands », a-t-il déclaré.
Il a fermement condamné les pratiques abusives, qualifiant certains contrats de « forme moderne d’esclavage sous couvert de légalité », ajoutant que ces « textes taillés sur mesure pour en profiter ont été abrogés ou sont en voie de l’être ».
Vers une « État social » concret
Saïed a réaffirmé sa volonté d’ancrer « l’État social » dans les faits, à travers tous les secteurs et toutes les régions. « Ce n’est pas un simple slogan, mais une réalité en construction. C’est une révolution de libération nationale, jusqu’à la victoire », a-t-il martelé.
Cette annonce s’inscrit dans la continuité des réformes controversées du président, qui prône une rupture avec les mécanismes économiques qu’il juge « prédateurs ». La dissolution de « Télécom Services », filiale de l’opérateur public Tunisie Télécom, pourrait marquer un tournant dans la restructuration du secteur des télécommunications.